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Ivsan Otets · pour Akklésia

Père ou Fils
CONTRE LES TÉMOINS DE JÉHOVAH

Le texte qui suit est sous forme de réponse à un internaute lors d’un échange sur un forum protestant. Une observation a été faite concernant mon commentaire biblique AU COMMENCEMENT · À PARTIR DE JEAN 11 [prochainement republié] ; et plus précisément sur le propos suivant que je tiens dès le début : « En effet, l’intention de l’auteur est pourtant claire, et il faut avoir l’esprit tordu pour ne pas admettre qu’il nous dise que Dieu et le Christ sont un-seul être… »

À cela, un internaute, ayant probablement un lien plus ou moins lointain avec l’Église des Témoins de Jéhovah, me fit la remarque suivante :

« Là où je n’abonde pas dans cette transcription, c’est de faire du Père et du Fils un seul être. L’Écriture utilise ailleurs le même langage sans pour autant parler d’un seul être ou d’une seule entité. Par exemple :

- L’homme et la femme mariés sont une seule chair, or ils ne sont pas un seul être.
- L’ensemble de ceux qui croient en Christ sont UN, or ils ne sont pas un seul être.
- Un croyant est avec Christ un seul esprit et ils ne sont pas un seul être, etc.

Voyez-vous, ces phrases stéréotypées et profondément dogmatiques, faisant l’amalgame du Père et du Fils, sont déjà bannies depuis bien longtemps de mon cœur et de mon langage, de même que j’ai banni les concepts de la trinité, du péché originel, de la prédestination par voie de naissance au salut… »


Ma réponse à ce propos fut l’opportunité du texte ci-dessous.



T~Ç


Il est vrai que le narrateur de l’Évangile semble clairement distinguer deux personnages lorsqu’il parle, d’une part, du personnage historique qu’est Jésus, et d’autre part, d’un personnage anhistorique nommé le Père, celui auquel on est alors tenté d’attribuer l’exclusivité d’être Dieu. Je vous accorde, qu’en toute logique, si le texte en restait là, réunir en un seul être ces deux visages serait ridicule. Or, voici que précisément d’autres passages nous induisent à le faire ; c’est-à-dire que l’auteur semble continuellement se contredire, dissociant parfois nettement les deux personnages, puis ailleurs les assimilant totalement en faisant de Jésus l’égal de Dieu. Ainsi naît l’ambiguïté, et avec elle deux groupes de lecteurs qui depuis toujours s’opposent. Chacun a des arguments non négligeables, et vous-même en utilisez un : l’unité entre deux êtres n’est pas obligatoirement l’unicité de ces deux êtres en un seul être… Ce qui est vrai. L’autre parti a toutefois des arguments également prégnants. Il s’ensuit que chaque « preuve » contradictoire qu’apportent les uns ou les autres ajoute nœud sur nœud à leur dispute, laquelle, finalement, en devient aussi ennuyeuse que sempiternelle.

Je n’entrerai donc pas dans la discussion de cette manière, ce serait inutile. Lorsqu’il s’agit de Dieu, de penser on en vient vite à opinioner ; puis on entre dans le pathétique. On habille une opinion de façon impérieuse et clownesque tout comme une religion scénarise ses cérémonies ; l’opinion se mue alors en dogme qu’il est interdit de discuter. Ainsi bascule généralement le conflit dont il est question ici ; chacun y va en réalité du même argument : l’autorité de son propre dogme qu’il fonde sur une récitation de versets. On refuse donc à l’autre de lire différemment le même passage, c’est-à-dire de le questionner. En ce qui me concerne, mon prochain peut fort bien brandir la même Bible que moi, dès l’instant où il m’interdit de la lire autrement que lui, je ne vois plus un livre entre ses mains, mais la crosse d’un petit tyran. Néanmoins, je crois indispensable de rappeler la question qui anime le présent débat : Où se trouve la limite existentielle distinguant le père et le fils ; laquelle limite, dit-on, nécessairement existe puisque l’Évangile attribue à l’un et à l’autre un nom bien défini.

J’affirme que la question posée ainsi est une fausse question et une hypocrisie habillée de théologie — la véritable difficulté se cache dessous ! Et c’est en elle que se trouve réellement votre inquiétude. C’est cette peur commune à toutes les religions et les philosophies, et même à la science — à savoir que la vérité dernière se matérialise. Et pour la contourner, en bon religieux vous noyez le poisson en concentrant toute l’attention sur les termes de père et de fils que la narration biblique nous présente. Et tandis que l’auteur utilise ces deux vocables pour suggérer de Dieu l’inexplicable, vous les prenez à la lettre ; puis vous tracez une limite existentielle au Christ qu’il ne peut dépasser, lui interdisant ainsi d’exister en tant que Père. Ainsi concluez-vous à deux êtres bien distincts selon une logique fort ordinaire ; vous avez confortablement assis la raison. En vérité, vous évacuez de Dieu le paradoxe, lequel paradoxe serait, selon vous, un méprisable « amalgame et un stéréotype ».

De qui vous moquez-vous ? L’amalgame consiste à penser le divin tel que vous le faites, c’est-à-dire humainement, avec la raison, de sorte qu’il soit ainsi qu’on l’a toujours pensé — un personnage d’abord bien défini dans un espace, puis que l’on identifie au concept d’éternité. Tantôt dans un espace transcendant, il est une force céleste ; tantôt dans un espace immanent, il est la gnose cachée de la Nature ; mais qu’il soit ici ou là, mis en image ou non, mythifié ou mathématisé, jamais il n’échappe à notre idée de l’éternité qui l’enserre jusqu’à lui en faire porter le nom : l’Éternel. Ainsi est-il toujours à l’image de cette éternité logique que l’intelligence nous offre ; il est l’immobilité du temps (cf. Platon) : Dieu doit être invariant, sans changement et demeurant en un lieu de même nature. Ainsi parle la « vertueuse » raison, et telle est aussi votre démarche. Vous placez Dieu dans les cieux d’une immuable éternité en l’identifiant à un père incorporel et immatériel, mais vous refusez au fils cette nature parce que lui eut l’audace de s’incarner, parce que sa matérialité, sa mobilité dans le temps et l’espace l’exclut du concept traditionnel que notre petite cervelle d’homme a du divin. Votre amalgame avec la logique dans une image stéréotypée de la divinité est d’une banalité millénaire.

Pareillement, le dogme de la Trinité est une tentative d’amalgamer la divinité avec la raison dans ce même stéréotype. Partant du paradoxe du Père et du Fils, le théologien a essayé de l’évacuer en inventant trois dieux, unis, mais distincts : l’un est un humanoïde, corporel, mouvant, inférieur, encore limité et toujours obéissant ; le second est un pur spirite permettant de mettre le premier en contact avec le troisième ; et le troisième est précisément l’être céleste supérieur, invariant, incorporel et Directeur — le Dieu familier du monothéisme traditionnel dont vous nous parlez. Cette tentative de monothéisme polythéiste a certes le défaut d’être alambiquée, mais elle a toutefois l’avantage sur les monothéismes plus simples de votre catégorie : elle est ouverte aux autres divinités et croyances puisqu’elle inclut elle-même leurs concepts. La Trinité est en effet immanente avec le fils ; mystique avec l’esprit ; et dans la toute-puissance céleste avec le père. Elle est prodigieusement babylonienne, c’est-à-dire œcuménique ; mais elle reste, elle aussi, incapable avec vous de faire du fils et du père un seul être. Elle refuse ce paradoxe et en cela la Trinité vous est fraternelle.

Ne voyez-vous pas que la narration évangélique ne peut échapper, et s’oblige, malgré elle, à nous proposer les deux termes de père et de fils ? L’Évangile n’est-il pas en effet historique ? N’a-t-il pas été rédigé sur cette terre où nous nous tenons actuellement, celle où se tint le Christ dont il raconte l’histoire terrestre ? Le narrateur nous montre donc la main gauche du Christ, sa main historique insérée dans le temps, mais sans nous révéler sa droite anhistorique qui échappe au temps. Il ne peut en quelque sorte écrire avec deux plumes et simultanément de ses deux mains, rédigeant à chaque page de son Évangile un double de la même page ; décrivant d’un œil telle scène du Fils dans l’Histoire, tandis que de l’autre œil un ange lui révélerait aux cieux la même scène dans ses sources, là où le Fils dirige l’Histoire tandis que son visage révélé est là-bas celui du Père. Il faut attendre les auteurs post-évangéliques pour voir la main droite de Dieu et le Christ être confondus (act 755 ; rom 834 ; héb 1012 ; 1pie 322). Mais l’Évangile se limite au témoignage de Dieu dans l’Histoire, qu’il appelle Fils ; quant au témoignage anhistorique de Dieu où d’acteur il se révèle aussi maître de l’Histoire, le narrateur l’évoque seulement, en le nommant Père. Il ne refuse pas néanmoins d’articuler le lien qui unit les deux personnages, mais dans un propos qui obligatoirement crée chez nous l’ambiguïté. Pourquoi ? Parce que nous sommes des êtres historiques pour qui le céleste reste caché ; nous sommes dans l’Histoire, nous sommes « tombés dans le temps » disait Cioran. Il s’ensuit que l’Évangile distingue parfois nettement le père du fils, ainsi qu’il sied à notre être raisonnable et historique ; et tantôt il les fait un, un seul « je » et un seul être, scandalisant alors notre raison. Toutefois, comme partout dans l’Écriture, c’est le raisonnable, c’est la réalité qui tient lieu de métaphore — et non l’inverse ! L’Histoire est la parabole d’une réalité plus réelle qu’elle, d’une réalité anhistorique qui lui échappe et d’où elle émane. C’est-à-dire que Jésus est la parabole de ce qu’il est réellement ; il est sa propre parabole ; il est la parabole du Père, lequel demeure encore dans la parabole. C’est-à-dire que c’est dans leur connivence père-fils que la parabole nous porte à son propre sommet pour qu’on puisse la dépasser ; là où Dieu apparaît, là où un seul Être est.

Faut-il penser que l’auteur de l’Évangile doutait de cela ? Est-ce à cause de son doute qu’il nous entraîne avec lui à sans cesse basculer d’une proposition à l’autre ? Faisant du père et du fils un seul être, puis reculant d’un pas pour les distinguer, et ainsi de suite… Je ne le pense pas. Bien au contraire, il s’en tient à l’esprit de l’Écriture. C’est-à-dire qu’il pose à son lecteur la même question qui se présenta à lui, lorsque jeune, il suivait le Christ qui renversait tous ses aprioris sur Dieu : « Où commence la connivence entre les deux personnages du père et du fils ; et a-t-elle une fin ? Faut-il chercher Dieu dans le paradoxe ou faut-il le chercher dans la logique ? C’est à ton tour lecteur de chercher Dieu et d’assumer tes propres réponses. » Certes, l’attitude logique où l’on sépare définitivement Dieu et Jésus ; ou encore, avec un peu plus de tolérance, où l’on sépare un dieu-Père décideur d’avec un dieu-Fils subordonné — voilà qui est confortable pour l’intellect. Cela permet de s’arrêter. On peut ici s’asseoir dans une pratique religieuse sans ne plus jamais revenir à la question. « De l’équation entre le divin et l’humain, on élimine l’inconnue, de telle sorte qu’il suffit de la poser pour qu’elle soit aussitôt résolue », disait André Neher. A contrario, le choix du paradoxe n’est pas seulement un chemin, il est « le chemin » sur lequel s’arrêter devient une tragédie. S’arrêter signifie que Dieu a mis une limite à sa connivence avec l’homme et que personne ne peut l’outrepasser. S’arrêter signifie que Dieu est devenu condescendant. Il accepte, certes, une réconciliation avec l’homme, dans un geste royal, et de fait tolère une certaine communion avec l’humanité ; mais que l’homme reste à sa place, et que le fils aussi reste à sa place de subalterne. Soit donc, dira le divin ainsi libéré de son paradoxe par notre raison : « L’unité, oui, mais qu’elle ne soit pas sans fin ; soyons un, mais seulement jusqu’à un certain point. Que nul donc ne croit aux propos ubuesques de l’Apocalypse[1], car nul ne s’assiéra jamais avec moi sur mon trône, nul ne recevra jamais une liberté identique à la mienne. Il faut que tout soit en moi, que je sois en tous et que je contrôle tout. »

Entre le prophète de Galilée et Dieu existe en vérité une unité sans fin et illimitée. La limite que l’espace et le temps semblent tracer entre eux n’existe pas réellement. Elle est une illusion qui a surgi suite à notre cécité naturelle. En effet, quand bien même l’évangéliste croyait que Dieu s’était invité ici-bas en tant que personnage historique, les cieux ne s’étaient pas pour autant incarnés eux aussi ici-bas ; ils n’étaient pas descendus sur terre. La réalité céleste restait encore « non-mêlée » à la réalité terrestre, et le monde d’en-haut demeurait toujours invisible et inintelligible aux yeux du narrateur. À la limite, durant la courte vie du Christ, l’évangéliste a-t-il eu du monde céleste une perspective plus claire, la brève présence physique du Christ ouvrant une brèche directe entre les deux mondes qui jusqu’alors n’avait jamais eu lieu — d’où l’accumulation de signes et de miracles. Ainsi l’évoqua le Christ : « Vous verrez désormais le ciel ouvert et les anges de Dieu monter et descendre sur le Fils de l’homme » (jn 151). Néanmoins, il n’est question-là que d’une brèche ; les cieux restaient aux cieux, la terre restait sur terre ; et pourtant, chose extraordinaire, Dieu s’était invité ici-bas en la personne du Christ. La logique humaine et religieuse était attaquée de plein fouet ! Elle ne pouvait concevoir la présence effective de Dieu sans la présence du ciel en son entier. C’est-à-dire qu’elle ne pouvait accepter que le divin se matérialise, s’abaisse ici-bas à parler une langue à la mesure de l’homme, laissant derrière lui les cieux, leurs langues et leurs angoissants jugements sur l’Histoire. Dieu pouvait s’écraser sur terre, anges, trompettes, éclairs et tremblements à l’appui ; le ciel pouvait tomber sur la tête des hommes ; mais que Dieu trempe ses pieds dans la boue, s’habille de peau, incognito… cela, les puissances de la sainte logique ne pouvaient le tolérer. — Il en est de même pour nous aujourd’hui. Quand le marin suit l’étoile Polaire pour atteindre le continent, la lumière et l’étoile sont à ses yeux une seule et même chose. Mais pour l’astrophysicien, la lumière vient d’accomplir le prodigieux voyage de 460 années-lumière pour parvenir jusqu’au marin, c’est-à-dire qu’elle serait partie de là-bas en l’an 1548, au début du règne du roi de France Henri II. C’est ainsi que la science se doit de nettement distinguer le monde de l’étoile qui lui est totalement inconnu, de sa minuscule lumière présente aujourd’hui dans le sextant du marin, et dont il peut « disséquer » les photons. Mais pour la lumière et son étoile, de même que pour le marin qui chemine grâce à elle, cette distinction n’existe pas : la lumière, c’est l’étoile ; et l’étoile, c’est la lumière. Leur connivence est sans limites. Ce n’est que dans une perspective mathématique qu’un espace-temps infranchissable les sépare. C’est-à-dire que dans cette perspective, la lumière, ce n’est pas l’étoile ! Le poète ou le prophète, de même que le fou et l’enfant diront : « l’étoile est venue jusqu’à nous » ; tandis que le sextant, l’homme civilisé et l’astrophysicien les accuseront de mentir, preuve à l’appui : « si l’étoile Polaire venait à jusqu’à nous, nous assisterions à la fin de notre monde ». Ainsi parle-t-on en latin mathématique.

Pareillement nous faut-il recourir à la métaphore du père et du fils pour concevoir une chose aussi extraordinaire que la présence historique de Dieu sur notre terre. Ainsi procède l’Évangile ; il parle du père et du fils dans un effort de communication et tel un instrument du langage ; mais la logique de cette distinction n’est qu’apparente et un leurre intellectuel. L’auteur est réellement en train d’évoquer un seul être, au travers d’une parabole et du fait de la cécité de ses lecteurs ! Et le faisant, il prend le risque de voir son arrière-pensée être rationalisée en une donnée théologique, il prend le risque de voir la métaphore père-fils être prise à la lettre, il prend le risque que son texte soit rendu logique et mathématique comme le font les astrophysiciens lorsqu’ils observent l’Univers. Toutefois, aux yeux de Dieu, l’espace et le temps n’ont absolument pas la même perspective que pour nous ou que pour le scientifique, de sorte que l’unité entre le prophète de Galilée et Dieu est sans fin et sans limites ; leur unité est maître du temps et maître de l’espace — à l’encontre des apparences historiques ! Et c’est précisément sa capacité à être historique et anhistorique en même temps qui chez le Christ nous déroute totalement. Car lorsqu’il tient des propos tels que : « Le Fils ne peut rien faire de lui-même s’il ne voit le Père en train de le faire ; car ce que fait le Père, le Fils le fait pareillement » (519), il faut comprendre qu’il parle encore en parabole à cause de notre aveuglement. De même, lorsqu’il menace le vent et la mer, disant, « silence ! tais-toi ! » (marc 439), c’est que le même « silence ! tais-toi ! » est écouté, ailleurs, par les oreilles des lois qui ordonnent la réalité. L’homme naturel entend un homme parler à la mer qui aussitôt se calme, tandis que les lois entendent une volonté toute-puissante leur interdire de faire périr des hommes ; mais l’esprit du Christ ne fait aucune distinction entre la réalité visible ici-bas et son invisible structure au-delà ; quand il parle à l’une, c’est qu’il parle en même temps à l’autre. Si nous pouvions entendre le Christ spirituellement, nous dirions alors que sa voix ressemble à une voix double. Ainsi parlait l’auteur de l’Apocalypse : « Sa voix résonne comme de grandes chutes d’eau » (cf. app 115). C’est pourquoi le Christ aurait tout aussi bien pu dire : « Ce que fait le Fils, le Père le fait pareillement. »

C’est en fin pédagogue que l’Évangile nous fait entendre la voix historique du fils comme étant l’écho de celle du père ; car en nous montrant d’abord Jésus — historiquement, il cherche précisément à ce que nous nous échappions du Jésus historique ; il veut que nous nous tournions vers son murmure au-delà. Il veut nous conduire plus avant, plus loin que ce Jésus selon la chair auquel s’arrêtent religieusement les hommes de la Nature, les fils de l’Histoire ; il veut nous conduire vers son mystère anhistorique, vers son visage révélé, là où « le Christ est sur le trône de Dieu » (apo 321).

Ivsan Otets


[1] Apocalypse 321 : « Celui qui vaincra, je le ferai asseoir avec moi sur mon trône, comme moi j’ai vaincu et me suis assis avec mon Père sur son trône. »

Ce texte est publié dans un recueil avec d’autres dialogues.

Présentation du recueil : Échanges [↗︎]