Dans les milieux chrétiens littéralistes on entend souvent dire « C’est écrit ! » pour justifier une position doctrinale, avant de se voir donner les références bibliques de la sentence énoncée. Si la personne en face connaît un tant soit peu sa Bible et qu’elle n’est pas d’accord avec la doctrine de l’autre, une « bataille des Écritures » va s’engager : un autre verset de la même Bible viendra contredire le verset fourni en guise de justification. Bam ! Voilà que les versets en eux-mêmes, le C’est écrit, ne fonctionne plus !

Car c'est écrit aussi autre chose, dans un autre livre, un autre chapitre – aïe ! Voici nos interlocuteurs en train de bâtir des raisonnements pour défendre « leur » verset et venir au secours du définitif simple-et-carré C’est écrit. Comme le fit remarquer Érasme avec ironie, vis-à-vis de Luther : ❝ les réformateurs sont divisés entre eux, donc l’Écriture ne peut être aussi claire qu’ils le prétendent. ❞ (Diatribe sur le libre-arbitre, 1524). Qu’est-ce à dire ?

De nombreux versets bibliques se contredisent. Sur le fond, ou encore sur les faits qu’ils décrivent, les paroles qu’ils rapportent. Et l’on se rend bien vite compte que l’on ne peut guère trancher certaines questions par le recours à la seule lettre des Écritures. Nous vous proposons 15 questions/réponses réparties sur 5 onglets indépendants pour tester votre capacité à manipuler le C’est écrit ! et terrasser ainsi votre adversaire hérétique ou simplement l’éblouir.

Les dilettantes ont-ils leur place dans le Royaume des cieux ? Peut-être bien que oui… Mais si la Bible vous tombe des mains ou que son contenu s’évapore régulièrement de votre esprit, vous perdez une chance d’amasser le limon qui fera pousser la végétation de votre “jardin”. Dans le vague, vous prenez aussi le risque de vous faire embobiner par le premier bonimenteur venu vous alpaguer avec des « Dieu dit…la Bible dit…il est écrit… » qu’il vous faudra aller vérifier !

Le milieu du panier, c’est un panier déjà bien garni. Sans vouloir jouer au pasteur de brebis, on ne peut que vous encourager, à ce stade, à tourner et retourner les pages de l’Écriture dans une version et dans une autre – et pourquoi pas dans plusieurs canons différents ?

Vous avez une mémoire prodigieuse, une fréquentation assidue de la Bible ou les deux ! Dans tous les cas, vous êtes en mesure de manier l’épée de la Parole de façon redoutable. De là à l’utiliser pour couper les cheveux en quatre…grande est la tentation. Toujours est-il que vous avez su déjouer les pièges (pas toujours) machiavéliques de notre quiz, et nous vous en félicitons. Les deux tests suivants vous attendent !