À propos : Dans la panoplie des menaces que l’Ekklésia fait peser (en chaire, via ses membres, ses écrits, etc.) sur le croyant qui amorce une remise en question de sa nature divine, on trouve en bonne place le verset 23 de Luc 11 et son imparable alternative : « Qui n’assemble pas avec moi, disperse ». Autrement dit : « Celui qui ne fait pas le même travail que je fais, celui qui ne coopère pas à mon œuvre, eh bien celui-là est mon ennemi ! » Voilà une étrange appropriation des paroles du Christ par l’Église, qui une fois de plus s’identifie à Dieu.
Cependant, il y a bien une réalité qui s’oppose à l’Église, mais cette réalité n’est pas le diabolos ; c’est le Christ Lui-même. Et dans ce passage où Il fait face aux religieux qui, justement, l’accusent d’être démoniaque, le Dieu incarné anticipe l’antique usurpation. Il déclare précisément l’inverse de ce qu’énonce l’Église : tous ceux qui poursuivent des constructions socio-religieuses — ce que sont les assemblées ecclésiastiques — font le contraire de ce que je veux. Ils éloignent de moi.
Cette parole, le Christ la tisse dans une réflexion sur la puissance et l’unité qui fait suite à un miracle. Miracles, mais surtout Puissance et Unité sont des thèmes qui sont très chers aux grands « Rassembleurs » d’aujourd’hui.