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Ivsan Otets

AUTOMNE 2011

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En bref : Le sujet brûlant de l’islam n’en finit plus d’occuper les divers relais de l’actualité et de générer événements et opinions, de susciter des inquiétudes et de déchaîner les passions… Le document proposé ici, qui est la réédition d’un texte de 2011, ne prétend pas donner de réponses aux enjeux sociopolitiques posés par le réveil offensif de la religion musulmane. Comme tous les documents de ce site, il s’agit d’une réflexion qui se place dans la perspective du message du Christ tel que nous le développons ici, à savoir — le discours de la résurrection de l’individu.

C’est dans cette perspective seule que la religion mahométane est abordée ici, en la comparant aux principales autres religions et à l’évolution que celles-ci ont connu. À ce titre, il apparaît que l’islam est à la traîne d’un phénomène « spirituel » qui a vu célébrer les noces entre Orient et Occident. Comme toutes les autres fois en un dieu transcendant, la religion coranique devra, si elle veut survivre, se résoudre à gîter dans le Sein Unique — formation hégémonique résultant de l’union précitée et résultat final du processus de développement « spirituel » de l’humanité.


Références auteurs : F. Nietzsche ; Régis Blachère.

À propos de l’islam


extrait


PAGES 5-6

L’athée s’est d’abord tempéré en préférant se désigner comme agnostique  ; c’est-à-dire qu’il a pris ses distances avec la rigidité dogmatique du vieil athéisme. Prétextant la tolérance, il cacha son véritable dessein  ; celui d’échapper aux troubles engendrés lorsqu’il devait défendre une vérité absolument scientifique. Ainsi y gagna-t-il en plaisant à un plus grand nombre. Il se fait depuis passer pour un modèle de pondération et d’harmonie, il professe l’antique épochè grecque  : la suspension du jugement ! Il est en vérité entré dans l’indifférence face aux vérités d’où il boit désormais le nectar de la haine  : le mépris. L’agnostique ne méprise pas seulement les vérités générales mais surtout et pour l’essentiel les vérités personnelles ! Le divin est selon lui une espèce de conscience universelle, et la condition fatale à l’entrée dans son royaume réside dans l’anéantissement d’une existence trop particulière, source de tous les malheurs dit-il. Il faut être absorbé dans ­l’Universel. Il ne faut plus être soi en tant qu’existence autonome, mais être une partie du Tout. Il s’agit de mettre son nom particulier au service du Tout, sa volonté à la volonté du Tout  : telle est la condition, pense-t-il, pour que règnent le bonheur et la paix dans le monde.

PAGES 9-10

L’islam est en vérité une version arabe de la tôrah de Moïse, entremêlée de christianisme, certes moins précise, plus archaïque et de seconde main, mais le texte coranique aurait pu tout aussi bien être peaufiné pour coller à l’environnement politique des Démocraties. C’est de cette manière que réussit à perdurer le judaïsme, il a continuellement fait évoluer son texte à l’aune des relents historiques des puissances régnantes. Il s’aida pour cela d’une tôrah dite orale qui n’est autre que la méthode utilisée en philosophie et dans les sciences pour faire évoluer les savoirs. Il en est pareillement des églises dont les dogmes n’ont cessé de se discuter et de se réformer afin que la Cité, en se modernisant, daigne conserver à l’ekklésia une place de choix en son sein. Cette capacité d’adaptation des cultes judéo-chrétiens en Occident a suivi le cours de l’Histoire jusqu’à notre ère moderne. Hélas, les réformes islamiques se sont arrêtées, court-circuitées progressivement entre le 11 et 13e siècle, au milieu du développement de sociétés relativement ouvertes allant de Bagdad jusqu’à Cordoue.
Ce qui diffère réellement dans l’islam, c’est donc son décalage dans le temps — non dans les textes ! Quiconque veut juger des textes qu’il compare donc leurs théologies respectives selon leurs propres évolutions historiques ; ainsi fait-on avec toutes les activités intellectuelles de l’homme. En vérité, il y a concordance de projet dans les textes coraniques et bibliques !

PAGES 11-12

Les trois monothéismes s’initient donc dans une eschatologie miraculeuse et l’annonce d’un nouveau monde. Puis, tous les trois flanchent devant le temps  : l’Heure finale étant repoussée dans le lointain, il faut un sol solide pour attendre, d’où l’élaboration d’une Loi et le projet d’une mondialisation.  Alors que Moïse, de manière prophétique, ne passe pas le Jourdain, son disciple Josué le fera  ; il bâtira une nation armée d’une mission et revêtue de lois religieuses et sociales. L’Église fera de même, elle s’organisera en institution, dirigera avec les rois, édictera ses lois.