Vous retrouverez sur la page de présentation de l’auteur deux documents sonores dans lesquels on peut entendre Jacques ELLUL s’exprimer sur des sujets divers :
DERNIERS COMMENTAIRES
& Suite et fin des causeries précédentes sur le thème du Sermon sur la montagne
1 — Le vendredi 13 juin 2014, 08:52 par Jessé
Je voudrais vous dire, à tous deux, que vous faites un remarquable travail de déblaiement! À la fin, on se retrouve avec une bien meilleure perspective, et exempte de tous déchets qu’une spiritualité résolument enchevêtrée d’optimisme, parce que violemment inhumaine, répand autour de nous aujourd’hui et empêche l’accès au Royaume des cieux. Vous avez de la rigueur, jamais de la dureté, ou bien s’il y en a, c’est toujours avec ce caractère d’humilité dont vous faites - dans cette causerie - l’honnête description.
Partant de cela. «Être fier d’exister» serait en d’autres mots «être humble». Puisque l’humilité, écrit K., «étant elle-même la voie pour devenir apôtre et tout autre chose qu’un obstacle.»
Ah! Sommes-nous donc tellement humbles qu’il nous faille renoncer à le devenir vraiment, si humbles qu’on ose même plus questionner le Christ? Aussi, pour exister l’on doit pouvoir poser la question de sa propre existence, et résister à l’irrésistible petit besoin que nous avons de la garder pour soi. Ainsi, est-il venu pour la déposer dans le fond de l’homme comme un volcan prêt à exploser, et qui n’a rien de l’apaisante montagne qu’aura voulu l’apôtre.
En effet, vous réécoutant, il m’est revenu un passage du journal de K. et qui me semble fort à propos.
«De toutes ces fadaises sur la béatitude qu’il y a à ce que chacun, etc., le vrai c’est que personne ne l’a fait. Et de tout ce qu’on dit que s’adresser personnellement en isolé à Dieu ne serait par sa fréquence banale qu’un fait insignifiant, la vérité, quand ça arrive une fois, c’est que c’est un événement incomparablement de plus d’importance qu’une guerre européenne et même qu’une guerre entre les cinq continents, c’est une catastrophe qui ébranle l’existence jusque dans son tréfonds.Rien n’est moins douteux : s’approcher de Dieu engendre des catastrophes; à la lettre s’adresser à Dieu en isolé cause la catastrophe la plus violente de l’existence.»
2 — Le vendredi 13 juin 2014, 13:38 par dianitsa et Ivsan
Salut Jessé,Nous avons lu votre commentaire avec stupéfaction et il nous a réchauffé le cœur... fratello nostro. Il est clair que votre développement est tout imprégné de la même lecture que nous faisons du texte. Merci beaucoup. La citation de Kierkegaard est particulièrement appropriée et nous la mettons précieusement de côté, nous l'utiliserons probablement lors d'une prochaine causerie...peut-être sur la prière.
3 — Le samedi 14 juin 2014, 00:04 par Jessé
Je serais très fier de cette découverte, si vous preniez cette citation dans une prochaine causerie! Comme le journal est volumineux, en voici donc la référence, juste au cas où il se serait glissé une erreur de ma part :
"Kierkegaard, Journal Vol. 5, p. 253"
Nom ou pseudo :
Adresse email :
Site web (facultatif) :
Commentaire :
Les commentaires peuvent être formatés en utilisant une syntaxe wiki simplifiée.
11 + 4 =
N’oubliez pas de répondre à l’anti-spam avant l’envoi pour éviter un filtrage automatique de votre commentaire
S’abonner aux dernières mises en ligne